Cependant, il ressort de cet exercice, toujours d'après notre premier élu, que si l'argent est présent la municipalité « n'aurait pas le choix » quant à son utilisation.
L'opposition, a fait remarquer qu'il n'y avait pas eu de commission du budget préparatoire ni même qu'aucun document détaillant la situation financière de la commune n'était joint à l'ordre du jour. La réponse de la majorité municipale a alors atteint les sommets d'une dispute de cours d'écoles : « de votre temps c'était la même chose ». Quel argument intéressant ! Quelle avancée pour le débat démocratique ! « C'est toi qui dis qui y es » est semble-t-il la figure de rhétorique absolue des élus de notre majorité.
En définitive, la municipalité a de l'argent, mais ne peut pas l'affecter comme elle le désire, peut-être ferions-nous mieux de confier directement la gestion de Marsillargues au trésorier payeur ?

Qui ne paie pas ses dettes reste riches ? :
Après s'être gargarisé sur son « excellente gestion » le maire nous a rappelé que le contribuable de Marsillargues est endetté à raison de 1307 € par habitant. Manifestement personne aussi bien dans la majorité que dans l'opposition n'a semblé réagir à cette annonce. Pourtant nous posons la question : « dans une gestion saine, les excédents ne doivent-ils pas se servir en priorité à se désendetter ? ». La culture du déficit est-elle tellement ancrée dans les mentalités de nos élus que cela ne choque plus personne ?
Pourtant la pensée qu'une famille marsillarguoise (deux parents et deux enfants) vive avec une dette de 5 228€ (soit 34.293,40 FF) ne nous semble pas particulièrement réjouissantes ni signe d'une bonne gestion. Quelques minutes plus tard nous eûmes l'explication de la part de l’orateur : cette année grâce aux excédents les impôts n'augmenteraient pas. Est-ce du mépris pour les citoyens ou de l'incompétence de la part de l'équipe municipale que de penser que personne ne se rendrait compte de la manipulation ?
En effet, le principe de base de l'emprunt est que l'on rembourse la somme empruntée plus des intérêts, aussi le fait de ne pas augmenter les impôts n'est qu'une illusion, car ne pas se désendetter conduit à payer beaucoup plus cher les biens services et équipements. L'affectation des surplus, même si cela semble une aubaine, dans les budgets fait qu’en cas de coup dur pour la commune, la capacité d'endettement de celle-ci sera moindre.
Monsieur le maire est-il tellement certain qu'il ne sera pas réélu qu’il se désintéresse complètement de l'avenir ?

L'origine de la manne financière.
Monsieur le maire, nous a annoncé des excédents budgétaires. La majeure partie de ces excédents, est due à la rétrocession de voirie... Le département, dans un grand mouvement de désengagement de ses obligations, a cédé la responsabilité de l'entretien de ces voies à la commune. Pour faire bonne mesure et « faire passer la pilule » cette rétrocession s'accompagne d'une enveloppe de 1 032 041 €. La majorité municipale, se gargarise de cette « opération blanche » qui permet de gonfler artificiellement les comptes positifs de la commune et de financer la rénovation des avenues rétrocédées. Bien évidemment, ils oublient de mettre en garde les Marsillarguois sur le cadeau empoisonné que représente cette action. La question n'est pas de remettre à neuf ces voies avec l'argent donné, mais bien de se rendre compte qu'à l'avenir ce sera à la commune de les financer. Nous ne pouvons être qu'une fois de plus éblouis par cette gestion du « après moi le déluge ».

J'ai la mémoire qui flanche :
L’Agassa tient à assurer la majorité municipale de son soutien moral dans l'épreuve qui est la sienne de nos jours. Il semblerait, que notre premier élu ait de graves problèmes de mémoire. En effet, chaque fois qu'une question lui était posée quant à des affectations précises, des montants exacts ou des noms de personnes, il ne s'en rappelait plus. Est-il la victime de surmenage ? Où serait-ce plutôt, une solution de fuite quant à ses devoirs vis-à-vis des Marsillarguois ?
L'agassa n'osant même pas imaginer un manque de rectitude de la part de « notre premier magistrat » nous espérons qu’il se rétablira promptement.

Je sais rien mais je dirai tout
Concernant la cave coopérative, la mairie doit procéder à l'acquisition d'un terrain jouxtant le projet. Toujours aux prises avec ses problèmes de mémoire, le maire n'a pu nous dire quelle était la destination de ce terrain. La seule chose dont il se rappelait était que le maître d'oeuvre lui avait dit qu'il était important d'acheter ce terrain. Malheureusement la destination de celui-ci lui échappe complètement.
Nous avons assisté au spectacle pitoyable d'un homme désemparé qui tentait désespérément de se rappeler pourquoi ces 60 000 € devaient être dépensés. La seule chose qu'il en est ressorti c'est qu'il devait bien y « avoir une bonne raison parce que sinon on ne l'aurait pas fait ». Terrassés par la justesse imparable de cet argument l'auditoire est resté coi.

Et le débat d'orientation budgétaire ?
Il n'y a pas eu de débat d'orientation budgétaire, en définitive ce conseil municipal fut un empilement d'annonces nébuleuses, sans aucun fait précis sans perspective et sans réelle orientation quant à des choix d'avenir pour Marsillargues. Manifestement, les débats n'avaient pas été préparés. Aucun document n'avait été fourni à l'assemblée quant au chiffrage des mesures annoncées, la commission du budget ne s'était pas préalablement réunie. Dans ces conditions, le débat ne pouvait pas avoir lieu. Le maire ayant mené la réunion on peut en déduire qu'il avait concocté ce projet seul dans son bureau. On comprend mieux alors la grande fatigue intellectuelle qui est la sienne en ce moment.

Alors pourquoi y a-t-il eu un débat d'orientation budgétaire ?
Il s'agissait simplement pour l'équipe municipale d'avoir un procès verbal permettant de montrer que les formes légales exigée par l'administration avaient été suivies. Que l'opposition s'en soit émue est la moindre des choses. Quant à la majorité actuelle laisser passer sans rien dire ce simulacre est consternant. Si nos conseillers municipaux actuels n'ont pas envie de s'investir dans la vie de la commune ce n'est pas grave ils peuvent démissionner. Mais si ils restent, qu’ils remplissent leur rôle.

Conseil municipal du 2 Avril 2007

Pas d'événement spécial lors de ce conseil municipal. Il s'est simplement poursuivi dans la droite ligne du précédent. Le vieux proverbe Marsillarguois «projet du Maire à en mars, décision du conseil municipal en avril» s'est encore vérifié.

L'homme qui tombe à pic.
Notre maire, n'est jamais aussi bon que dans l'improvisation la plus complète. Nous ne pouvons qu'être à admiratif devant ce Mc Gyver de la politique municipale capable de construire un projet non annoncé (la Cave coopérative) et dans l'incapacité de réaliser le projet phare de son programme. Nous avons eu la joie, d'apprendre que le projet de la Laune, ne verrait pas le jour avant au moins 2010. Nous attendions mieux de M. le maire, capable d'improviser un projet immobilier avec un vieux bâtiment vétuste, d'imaginer un théâtre sans politique culturelle et de gérer une commune sans perspective d'avenir.

C'est arrivé dans votre boîte aux lettres.
Certains de nos concitoyens, ont eu la joie de recevoir dans leur boîte aux lettres un sympathique tract les exhortant à la démocratie participative. C'est une démarche à laquelle l'Agassa ne peut que souscrire. Cependant, notre vision de la démocratie participative n'est pas celle de l'exclusive d'un parti politique, mais plutôt la réunion de citoyens concernés par l'exercice de la démocratie sur l'entité politique qui régit notre vie de tous les jours. Pour nous, la reconquête de la démocratie par les citoyens passe par une réappropriation de l'espace politique au niveau local autour de projets concrets portant sur l'intérêt des citoyens de la commune et non sur des décisions prises à des niveaux qui échapperaient à notre contrôle. Quel crédit à ceux qui disent vouloir défendre notre commune et qui en cas de conflit avec d’autres instances se soumettrons a la discipline de partis.
Nous n’avons pas de discipline de parti, notre discipline c’est Marsillargues.