Nous ne tirons aucune satisfaction de cette position, nous aurions préféré avoir tort. Mais avoir l'ambition de gouverner, n'est-ce pas prévoir ?

Vous avez reçu le bulletin d'information «Le Pamphlet» du précédent maire, Monsieur Genibrel. Voilà un homme qui aurait pu mettre en place ce qu'il demande de faire à Monsieur Ullès dans le domaine de la lutte contre les inondations. Étrange procédé qui consiste à dire «fais ce que je te dis, et ne fais pas ce que j'ai fait». La méthode nous trouble un peu plus car dans son dernier trac n°7, son nom n'apparaît nulle part alors qu'il y était auparavant, et c'est bien lui qui est à la tête de la liste de l'opposition municipale, derrière qui se cache-t-il ?

Lors du Conseil Municipal du mardi 7 octobre, le maire Monsieur Ullès, qui ne fait pas dans la dentelle, déclarait «Marsillargues doit remonter la pente de 30 ans de négligences en matière d'écoulements pluviaux». Rafraîchissons-lui la mémoire : n'a-t-il pas été adjoint à l'urbanisme avec monsieur Genibrel. Monsieur Ullès, faire l'ambulance, c'est nécessaire, mais il vaut mieux prévenir que guérir.

Or, récapitulons ce qu'il a fait : 1) Confirmation de la zone d'habitations dite de La Laune qui va encore réduire les terres et augmenter le bétonnage donc le problème actuel, 2) Transformation en partie de l'ancienne cave coopérative en zone d'habitations et création d'une nouvelle route (voir les conséquences au niveau des eaux pluviales), 3) Électrification des Cabanes, ce qui va multiplier les constructions «sauvages» dans une zone protégée, 4) Transformation de la zone historique qui avait le mérite de la simplicité de lecture en une nouvelle zone qui risque d'être la porte ouverte à un déchaînement immobilier incontrôlable. Dans un premier temps, sans faire appel à des études lourdes et coûteuses sur le problème pour limiter les inondations, on pourrait : • Demander au syndicat de basse plaine de se doter de groupes électrogènes pour évacuer l'eau, qu'il y ait une panne d'électricité ou pas. C'est l'ABC du début de la maîtrise du problème; • Multiplier les gros évacuateurs (genre La Capouillère); • Augmenter le nombre d'avaloirs, et surtout les entretenir en permanence.

Il faut partir du littoral et remonter vers notre ville, l'eau doit pouvoir ne rencontrer aucun point noir.

Enfin les lecteurs nous écrivent, un exemple ci-après. «On nous a rapporté que, pour le maire, les travaux qui éviteraient de grosses inondations engageraient trop de dépenses pour la commune.»

NOS IMPÔTS LOCAUX

Les ordures ménagères devraient coûter de moins en moins cher, ce qui n'est pas le cas, car les prestations n'arrêtent pas de diminuer. Toute la ville parle de mauvais fonctionnement de ce service hors de prix (+ 5,37 % entre 2002 et 2003). De plus, on nous fait faire un tri sélectif au départ, donc le coût devrait diminuer.

LA TRANSPARENCE DES DÉCISIONS MUNICIPALES

Tout le monde s'étonne que les commissions ne fonctionnent pas dans la plus grande transparence. Les élus sont mis devant le fait accompli (voir le procès-verbal du Conseil Municipal du 7 octobre). Les grands projets devraient être l'objet de débats avec l'ensemble de la population. Au fait, les indemnités versées par l'Etat transitent par la Communauté des Communes et la Mairie. On aimerait connaître comment est constituée la liste des bénéficiaires. Comment est fait le choix et quels sont les critères ? Comment se fait-il que certaines familles ont bénéficié d'aides importantes et d'autres n'ont presque rien eu ?

La digue au niveau des Capelans s'est effondrée sur 13 m le 3 décembre 20003

événement est presque passé inaperçu car l'effondrement s'est effectué dans le sens de la longueur et pour la moitié de la digue. On l'a échappé belle.

Mais ce sinistre événement nous amène à vous soumettre la réflexion suivante : jusqu'à présent, Monsieur Béton, notre maire, disait grosso modo : «Si on est dans ce pastis, c'est à cause des autres, moi je fais en permanence le pompier». Cette fois-ci, c'est bien M. Ullès, en liaison avec le syndicat du Vidourle, qui a fait refaire une partie de la digue dite des Capelans pour la construction de la ZAC de La Laune.

Dans un de nos papiers, nous avions attiré l'attention sur ces travaux qui, à première vue, resserrait le lit du Vidourle, ce qui pourrait entraîner une pression du courant. Comme par hasard, la digue a failli s'effondrer entièrement 10m après. Pour M. Ullès, il fallait aller très vite, pour construire cette ZAC, ce qui était plus important que la sécurité de tous.

C'est pour nous une faute majeure de sa part.

La deuxième faute qu'il est en train de commettre, est qu'il accepte le projet d'installation de 150 places à Marsillargues pour les gens du voyage. Tout le monde sait que ces 150 places vont se transformer en 300 effectives avec une rotation permanente de 1000 personnes (250x 4 personnes par famille).

Nous ne sommes pas contre les gens du voyage, mais nous sommes actuellement 6000 habitants, et on va nous en imposer 1000 ce qui représente une augmentation de 16,66 % d'un seul coup. A ce moment-là, si Montpellier à 200 000 habitants, il faudrait qu'il y en ait 33 000.

Pour nous, l'essentiel est de préserver la personnalité actuelle de notre petite ville et de procéder à des évolutions lentes, en harmonie avec le cadre de vie.

Avec M. Ullès, nous aurions donc : 2000 habitants de plus pour la ZAC et 1000 de plus pour les gens du voyage. A notre humble avis, cela dénature complètement notre ville. Il n'a pas été élu pour cela.

La contrepartie de notre docilité, ce sont les subventions, et M. Ullès va se présenter comme un maire dynamique, mais à quel prix ?

Allons-nous être heureux dans ces conditions ? NON

Le maire et son conseil municipal doivent démissionner

et oser se présenter avec ce programme, clairement affiché.


Réponse de M. Gabriel Rius-Balague au Grain de Sel

La photo aérienne du Grain de Sel, qui est accompagnée de ses habituelles calomnies, nous montre une soit disante construction – Maison Rius- Cette photo date peut-être de l'époque de l'inauguration de la cave coopérative agricole ou des années 60. Mais elle est antérieure à ma construction, ne vous trompez pas, ce n'est pas ma résidence. Et le cercle n'est pas ma maison mais un mazet...

Oui, j'ai construit dans cette zone, mais en 1979, avec un permis de construire en bonne et due forme et je n'ai pas eu de passe droit...

Le vrai problème, ce n'est pas la maison Rius mais le tout béton avec une Capouillère qui, depuis des années antérieures à 1960, elle est restée identique, avec son même calibrage pour évacuer les eaux du pluvial de Marsillargues. Alors que la surface des constructions a plus que doublée.

Pourquoi cette calomnie ciblée par les amis de M. Ullès, le maire de la ville, au travers de l'association l'AGASSA ? Elle est constituée d'honnêtes citoyens, nous informons et nous ne déformons pas la réalité. Encore une fois ce 3 décembre nous avons tremblé. Il est temps de prendre en considération le fait que des constructions à tout prix peuvent nuire à notre ville : ça, c'est le vrai problème.

Réponse de M. Hubert Villedieu au Grain de Sel

Oui, ma famille a depuis toujours cette maison, puisque c'est mon aïeul qui l'a construite. Je l'ai transformé en location labellisée «gîtes de France» rural. Pourquoi ? En effet, chaque année, je paie :

- taxe foncière : 	1348 Euros

- taxe d'habitation : 1415 Euros 2763 Euros soit 18097 Francs Cette somme prend chaque année l'ascenseur alors que mes revenus prennent l'escalier, et avec M. Ullès, ce n'est pas prêt de s'arrêter. En prime, on a les inondations en permanence, ou la peur au ventre d'être inondés. Dans ces conditions, on a des difficultés à tenir. La clientèle «gîtes de France» est saisonnière, et permet à la ville de mieux vivre, sans en avoir les inconvénients. Ainsi, je me sens en conformité avec mes convictions